Placé à l’intersection de l’Avenue de la Gare et de l’avenue d’Ouchy, le site s’inscrit dans une topographie complexe. Il est entouré d’immeubles d’échelles et d’époques diverses, tantôt contigus, tantôt isolés, tantôt placés sur des terrasses étagées. Si le dessin du quartier date du 19ème siècle, l’îlot « Edipresse », quant à lui, s’est construit en étapes à partir des années 60 avec comme bâtiment emblématique, la tour du même nom.

Le programme consistait à réaliser le maximum de surfaces de bureaux autorisé par un plan partiel d’affectation datant des années 90 et des places de parcs enterrées. Comme ces surfaces n’étaient pas destinées à un usage précis, la volonté du maître d’ouvrage était d’offrir des plateaux les plus polyvalents possible, pouvant assurer soit la réalisation de cellules individuelles, soit celle de bureaux paysagers.

Par sa volumétrie, le projet répond aux multiples enjeux urbains. Il définit précisément l’espace public, assure une lecture cohérente et continue de l’îlot et préserve le statut emblématique de la tour. Le nouveau bâtiment joue sur un double registre : autonomie et continuité.

Cette ambigüité se poursuit à travers l’expression des façades répétitives qui présentent par leur verticalité une abstraction qui confère simultanément au bâtiment le statut de socle de la tour et de bâtiment indépendant.

L’expression choisie rappelle de manière contemporaine celle des bâtiments originaux et assure ainsi à l’îlot un caractère unitaire.